Récupérer l’eau de pluie à l’aide d’un puisard

Sommaire

Cette problématique est récurrente pour toute personne possédant un terrain qui n’est pas directement relié à un réseau d’évacuation de l’eau. Le puisard est alors une solution économique et écologique pour régler ce problème. Son installation demande néanmoins quelques réflexions…

Utilisation du puisard

Le puisard est un élément d’apparence très simple : il s’agit d’un trou creusé dans le sol et tapissé de pierres. On peut déverser sur le puisard des eaux dites « grises » comme celles issues du nettoyage de la vaisselle ou de la lessive par exemple. Le puisard est principalement utilisé pour récolter l’eau de pluie lorsqu’il n’existe pas d’aménagement permettant d’évacuer cette eau (égouts, fossé…). Il permet une meilleure pénétration de l’eau dans le sol et évite ainsi sa stagnation qui peut amener à une inondation du terrain et/ou à la prolifération de nuisibles (moustiques notamment).

Cette méthode est plébiscitée car de faible coût et encombrement. Il faut néanmoins être prudent afin de ne pas polluer la nappe phréatique (les eaux sales ne doivent ainsi pas être mises dans le puisard).

Principe de fonctionnement du puisard

Le puisard permet à l’eau de s’infiltrer plus facilement car elle entre directement en contact avec une couche du sol l'absorbant mieux que la surface du puisard. L’eau est plus vite évacuée dans le sol.

Le puisard est généralement formé d’un trou mesurant environ 1 mètre de diamètre sur au moins 50 centimètres de profondeur afin d’atteindre une couche assez perméable du sol. La surface intérieure du trou est recouverte de béton ou de PVC, cet élément central est nommé « buse ». L’eau est drainée jusqu’au puisard par un tuyau qui arrive juste au-dessus de l’empilement de pierres. Cet empilement, de longueur variable, doit être fait à partir de pierres volumineuses mesurant au moins 50mm de diamètre. L’eau qui est acheminée grâce au tuyau ruisselle le long des cailloux jusqu’à atteindre une des extrémités du puisard (qui comporte plusieurs trous à sa base). En contact avec le sol, l’eau s’infiltre dedans. Les cailloux permettent une répartition homogène de l’eau dans le sol autour du puisard. Il serait mauvais que l’eau ne pénètre dans le sol qu’à partir d’une zone trop limitée.

Si l’eau charriée contient des déchets ou résidus solides, il est possible d’installer un puisard de décantation qui collectera les résidus et évitera que le puisard ne se bouche. Vous pouvez également mettre une grille pour bloquer les débris ou une couche de sable qui ne laissera passer que les eaux pluviales.

Précautions à prendre avant d’installer un puisard

Afin de ne pas risquer de polluer des ressources en eau potable, le puisard doit se trouver à plus de 30 mètres d’un puits et à une distance de plusieurs mètres d’un bâtiment. Veillez à ne pas le placer à proximité d’arbres dont les racines risquent de l’endommager. Il ne doit pas non plus être en zone inondable afin d’éviter qu’il ne soit endommagé. Enfin, pensez à installer votre puisard en contrebas de votre terrain afin que l’écoulement de l’eau se fasse naturellement dans sa direction.

Afin de bien dimensionner le puisard, il faut se renseigner sur la pluviométrie de la région. Le sol doit être suffisamment perméable et cela à une profondeur acceptable, pour un équipement tel que le puisard (entre 50 centimètres et plus d’un mètre). En outre, ce dernier ne doit pas être en contact avec la nappe phréatique qui ne doit donc pas être trop proche de la surface.

Le prix d’un puisard

En France, comptez entre 250 et 600€ pour un puisard de bonne qualité. Ce prix intègre les matériaux et la main d’œuvre. Les frais de maintenance sont par contre assez faibles (environ 10€ par an).

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